La fièvre du voyage – Quand voyager est trop risqué
16 décembre 2020
Auteur : L'interconnexion
Il n’y a pas si longtemps, l’expression « fièvre du voyage » ne signifiait rien d’autre qu’un enthousiasme pour les périples, un besoin d’explorer et de voir le monde. Depuis l’apparition de la COVID-19, ce terme a pris une signification bien plus inquiétante, car la majorité des voyages ont été interrompus, et beaucoup de gens ne peuvent même pas risquer de voir leurs proches dans la même région, de peur de contracter ou de transmettre le coronavirus. Au début du mois de décembre 2020, on comptait plus de 65 millions de cas et plus de 1,5 million de décès dans le monde en raison de la COVID-19, sans qu’il soit garanti que la pandémie se terminerait bientôt (1).
La question demeure : en ce qui concerne votre assurance, est-il trop risqué de voyager? Quelles seront les répercussions pour ceux et celles qui ont voyagé ou qui prévoient de le faire?
Tout comme les renseignements médicaux ou financiers que vous fournissez habituellement dans votre proposition d’assurance, le voyage est un élément supplémentaire à prendre en considération au moment de la tarification d’une nouvelle police. Dans la plupart des cas et dans les meilleures conditions, les vacances et même les voyages professionnels à l’étranger n’ont jamais été une préoccupation. Et pour les pays jugés un peu plus dangereux pour les voyages, une couverture d’assurance est toujours disponible, bien qu’elle soit plus souvent assujettie à des surprimes, à des exclusions en cas de décès ou de maladie et même à un refus catégorique de prendre en compte un risque précis. L’instabilité politique et sociale, l’accès limité aux soins de santé en cas de besoin et un risque plus élevé de criminalité et de violence à l’égard des touristes sont autant de raisons qui peuvent justifier une approche beaucoup plus prudente dans le processus de tarification de l’assurance. Avant la COVID-19, cependant, relativement peu de pays entraînaient des surprimes ou des exclusions, et encore moins des refus.
La COVID-19 a eu un effet très négatif sur les voyages, qu’ils soient à l’échelle locale, régionale ou mondiale. Depuis mars 2020, l’avertissement du gouvernement du Canada est resté le même : « Évitez les voyages non essentiels à l’extérieur du Canada jusqu’à nouvel ordre. » (2) – simple mais clair. Cependant, il nous reste encore tant de questions... les voyages à l’intérieur du Canada sont-ils sécuritaires? Et qu’en est-il des voyages de l’autre côté de la frontière des États-Unis, où 90 % des Canadiens vivent à moins de deux heures de route de nos voisins du sud? La frontière reste fermée aux voitures, sauf pour les services essentiels. Pourquoi pas une belle croisière sur un paquebot de luxe avec toutes les commodités, y compris des médecins et même des installations chirurgicales? À éviter, selon le gouvernement du Canada. À l’approche de l’hiver, les 100 000 membres de l’Association canadienne des snowbirds se demandent s’il est préférable de rester à la maison ou de rechercher un climat plus chaud, et se demandent aussi comment s’y rendre. EST-CE SÉCURITAIRE?
Si vous détenez déjà une assurance en vigueur, c’est-à-dire une assurance vie, invalidité ou maladies graves, vous serez couvert dans votre pays ou à l’étranger, à condition qu’il n’y ait pas d’exclusions; une exclusion peut être établie pour un voyage dans une région du monde qui a été jugée peu sécuritaire pour le tourisme. En matière d’assurance voyage, vous avez des options, même si, tout comme pour l’assurance vie, invalidité et maladies graves, il peut y avoir des exclusions selon l’endroit où vous comptez voyager. Toutefois, la protection est toujours possible et certaines sociétés d’assurance voyage ont même proposé, pour la COVID-19, une assurance en cas de diagnostic positif.
Tandis que les cas de COVID-19 continuent d’augmenter au Canada, le secteur de l’assurance s’efforce de trouver la meilleure façon d’aborder le risque lié au voyage. Cependant, il faut dire que bien que des exclusions et des restrictions connexes soient appliquées par certains assureurs aux nouvelles polices, il s’agit le plus souvent d’une approche au cas par cas. Si vous souhaitez voyager, il est préférable de discuter des détails de votre voyage avec votre conseiller afin de déterminer les risques et les options d’assurance qui vous sont proposées par les différentes sociétés d’assurance.
Que nous restions à la maison ou décidions de voyager, la sécurité est la chose la plus importante, avec le lavage des mains, la distanciation et le port du masque.
Notes et références
1) Worldometer. COVID-19 Coronavirus Pandemic. 9 décembre 2020.
2) Gouvernement du Canada. Maladie à coronavirus (COVID-19). Voyage et tourisme. 5 novembre 2020.