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Les enfants et la COVID-19 : Les enfants vont-ils bien ?

29 avril 2021

Auteur : L'interconnexion

Mars 2020 : cela semble faire une éternité. À ce moment, un peu plus de 100 000 cas de COVID-19 avaient été signalés dans le monde. Toutefois, en mars 2021, l’Organisation mondiale de la Santé faisait état de plus de 120 millions de cas et, malheureusement, de la perte de près de 3 millions de vies. Au Canada, on a recensé près d’un million de cas et près de 24 000 décès <1>. Il y a une lueur d’espoir : nous avons désormais une compréhension nouvelle et renouvelée de la manière de contenir et de prévenir ce virus afin d’enrayer sa propagation. Une fois que les vaccins seront plus facilement accessibles, la vaccination de masse devrait contribuer à ouvrir une nouvelle ère de normalité.

Mais qu’en est-il de nos enfants? Comment se sont-ils débrouillés pendant cette période? Tout d’abord, la question la plus évidente : les enfants peuvent-ils contracter la COVID-19? La réponse est un OUI retentissant. En fait, une étude européenne a indiqué que 14 % des cas signalés touchaient des enfants de 0 à 19 ans. La transmission intrafamiliale était la principale source d’infection au début de la pandémie, mais le retour en classe des enfants, même de manière limitée, la distanciation physique et le port du masque inadéquats, ainsi que la mauvaise ventilation des vieux bâtiments scolaires, ont contribué à augmenter les taux de transmission d’enfant à enfant. C’est particulièrement le cas avec l’émergence de variants beaucoup plus contagieux tels que le B117, qui risque maintenant de devenir le variant dominant, ce qui rend d’autant plus critique la nécessité de programmes de vaccination de masse <2>. 

Les symptômes les plus courants de la COVID-19 chez les enfants sont la fièvre, la toux ou l’essoufflement. Comme pour les adultes, il y a toute une série de symptômes connexes qui peuvent aller de légers maux de tête, de douleurs à l’estomac et de la perte du goût ou de l’odorat, à des complications neurologiques potentiellement graves telles qu’un accident vasculaire cérébral. Heureusement, les complications les plus graves sont rares, mais le risque est toujours présent. Tout comme les adultes, les enfants peuvent développer des complications à long terme liées à l’infection par la COVID-19, la plus notable étant le syndrome inflammatoire multisystémique, qui se manifeste par l’inflammation de divers organes, comme le cerveau, les reins et l’estomac. Bien que la corrélation entre la COVID-19 et le syndrome inflammatoire multisystémique ne soit pas encore définitive et que les effets à long terme de ce syndrome restent à déterminer, il y a néanmoins un lien entre les cas de cette affection inflammatoire et le virus. Tout comme les adultes, les enfants présentant des conditions préexistantes plus graves, comme le diabète ou une cardiopathie congénitale, constituent le groupe le plus à risque de contracter la COVID-19 <3>.

Les chiffres peuvent-ils nous aider à mieux comprendre le risque que la COVID-19 présente pour nos jeunes? Peut-être. Ils illustrent à tout le moins le fait que, bien que les enfants puissent encore contracter la COVID-19, ils ont beaucoup moins de chances d’y succomber qu’une personne âgée. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis ont fourni une étude utilisant les 5 à 17 ans comme groupe de référence. D’après leur étude, les personnes de 18 à 29 ans sont trois fois plus à risques d’être infectées par la COVID-19, sept fois plus à risques d’être hospitalisées et quinze fois plus à risques de mourir. Les personnes de 65 ans et plus ont deux fois plus de risques d’être infectées et de 35 à 55 fois plus de risques d’être hospitalisées. Cependant, les données concernant le risque de décès sont stupéfiantes : le risque de décès est multiplié par de 1 100 à 2 800 dans ce groupe plus âgé <4>. De nouveaux développements et de nouvelles études apparaissent chaque jour et les données évolueront au fil du temps. 

Ce point de vue est étayé par une meilleure compréhension de la transmission du virus et savoir comment le port du masque, la distanciation physique et une meilleure ventilation des écoles et des installations intérieures peuvent contribuer à réduire le risque d’infection. Lorsque nous serons plus nombreux à être vaccinés, la réduction globale de la propagation du virus se traduira par une diminution des infections chez les enfants. Oui, nous devrons toujours rester vigilants, mais espérons que nos enfants pourront enfin retourner en salle de classe, participer à des activités parascolaires et passer du temps avec leurs amis.

Notes et références

1)    Organisation mondiale de la Santé. Coronavirus, Organisation mondiale de la Santé. sans date.

2)    Oster, Emily. Your Unvaccinated Kid Is Like a Vaccinated Grandma. The Atlantic, 18 mars 2021.

3)    Centres pour le contrôle et la prévention des maladies. Multisystem Inflammatory Syndrome (MIS-C). CDC, 25 février 2021.

4)    Centres pour le contrôle et la prévention des maladies. Risk for COVID-19 Infection, Hospitalization, and death By Age Group. CDC, 18 février 2021.