Vos gènes, votre entreprise
14 mars 2018 | Mis à jour le 20 septembre 2018
Auteur : L'interconnexion
En mai 2017, le Parlement du Canada a adopté la Loi sur la non-discrimination génétique, anciennement connue sous le nom de projet de loi S-201. Cette loi visant à interdire et à prévenir la discrimination stipule que les résultats des tests génétiques ne peuvent plus être demandés ni utilisés dans le cadre de la sélection des risques. Il reste à voir quelle sera l’incidence de cette loi sur la sélection des risques et la tarification des produits.
En 2013, l’actrice et activiste Angelina Jolie a annoncé qu’elle était porteuse de la mutation du gène du cancer du sein et de l’ovaire (BRCA) héréditaire. À titre préventif, elle a subi une mastectomie prophylactique et une hystérectomie préventive pour réduire le risque de développer ces cancers. Après son annonce, une étude publiée dans le British Medical Journal* a révélé une forte hausse du nombre de demandes de tests de détection du gène BRCA. Cela a mis en lumière le pouvoir que procure l’appui des célébrités et la préoccupation du public à l’égard du fait que le cancer du sein est un problème de santé majeur.
Si votre conseiller en assurance, un assureur ou un autre professionnel a demandé les résultats de vos tests génétiques, sachez que vous n’êtes pas tenu de les divulguer à qui que ce soit et que vous avez le droit de refuser la demande. Toutefois, dans les cas où ces résultats peuvent s’avérer favorables du point de vue de la sélection des risques, vous pouvez communiquer l’information aux professionnels avec lesquels vous traitez, mais assurez-vous simplement de fournir un consentement explicite.
Pour en savoir plus sur la Loi sur la non-discrimination génétique, rendez-vous sur le site Web de la législation (Justice) du gouvernement du Canada.
Notes et références
*Source: British Medical Journal, 2016; 355: i6357, Anupam b. Jena et al. http://www.bmj.com/content/355/bmj.i6357